« Villages genre », Une innovation de l’Etoile du Sud « EDS » pour contribuer à l’éradication des inégalités du Genre en RDC.

Axé sur l’empowerment des femmes et des filles pour leur droit à la santé, le Projet spécifique sur le déterminant social de la santé dit « Genre » soutenu par le partenaire Espagnole ACPAU poursuit son bonhomme de chemin à l’Etoile du Sud (EDS)/Kinshasa.

La construction des « villages genre » a été au cœur d’une formation à l’endroit des membres des Dynamiques des Femmes(DDF), des Jeunes (DDJ) et des certains responsables des Comités de Santé Populaires (CSP) au siège administratif de l’EDS en date du 8 mai courant. Ces groupes cibles sont des militants du Droit à la Santé et acteurs clés dudit Projet.

Les orateurs ont présenté plusieurs thématiques permettant aux militants du Droit à la santé (participants) de s’inscrire dans le cadre d’une vision commune. Le module du « Droit à la santé » et la charte du Mouvement National du Droit à la Santé « Mondas » , qu’a présenté Erick Kambale, Président du Conseil d’Administration de l’EDS, a été abordé et orienté dans le sens de l’expansion de ce mouvement en apparentement à la promotion du Genre. Le même intervenant a, par la suite, présenté une « topique » relative aux inégalités basées sur le Genre. Par la méthode participative, ponctuée par le jeu de questions et réponses, les participants ont pu relever plusieurs inégalités en défaveur de la femme et des filles autour des doctrines, des us et coutumes, de la vie professionnelle, de la vie estudiantine, etc. Ce travail de sensibilisation va donc se poursuivre au sein des « villages genre » en construction pour dénicher davantage les inégalités qui constituent l’objet de lutte pour le DAS. L’activité a connu une forte participation à la grande satisfaction de tous et chacun qui ont pris engagement de continuer à lutter en faveur du DAS et du Genre, ils l’ont manifesté massivement en demandant une rallonge du temps de l’activité, que le modérateur a pu arrêter difficilement après une heure.

Pour autant que chaque membre des groupes cibles d’action de l’EDS soit d’office militant du DAS, Marie Tabala, deuxième intervenant du jour, a renforcé les participants sur le « module du militant du DAS ». Prenant la parole, Marie Tabala, Vice-présidente du Comité National de Gestion de l’EDS, a également intégré la dimension Genre dans sa présentation dans la mesure où, en faisant son travail, chaque militant du DAS s’approprie les acquis du Genre selon la philosophie de l’Organisation.

De la définition des concepts (militant, militant du DAS) jusqu’à la concomitance et la différence entre le « relai communautaire » et le « militant du DAS » en passant par le rôle, les qualités, les tâches et les outils du militant du DAS, les participants ont apprécié la matière dans une ambiance hautement participative et enthousiasmée.

A l’effet de joindre l’utile à l’agréable, l’exposé sur « la construction des  Villages  Genre » a clôturé la série des interventions de l’activité du jour. Billy Mwangaza, Président de la Dynamique des jeunes de la RDC et Coordonnateur du Projet Genre, a démontré comment la « Construction desdits Villages Genre » est à la fois un levier et une stratégie de promotion du Genre et d’exécution au mieux du Projet. De la matière aussi bien intéressante qu’innovante, les participants  ont pu retenir que chaque Village Genre, va regrouper au moins 10 ménages et que tout militant du DAS sera lui-même « chef du village ». Concrètement, les chefs du Village en question devront : parler des inégalités du Genre, relever ces inégalités dans les ménages, faire adhérer ces ménages à l’idée de transformation des comportements, se convenir sur des éventuels rencontres, élargir son Village Genre, parler du DAS et des déterminants sociaux de la santé(DSS), identifier des problèmes liés aux DSS, faire des actions pour résoudre ces problèmes, faire un rapport de son Village Genre chaque semaine et solliciter un renforcement des capacités en cas de besoins.

En guise de conclure l’activité, Billy Mwangaza a attiré l’attention des participants que « le village genre » est une opportunité à saisir pour le leadership dans les communautés à diffuser les lois et recommandations du ministère du genre au sein de la population organisée dans ces villages. Ainsi donc les femmes étaient au nombre de 25, les hommes 4, les jeunes garçons : 35, et les jeunes filles : 30. Au total 94 participants ont pris part à l’activité. Ils se sont ainsi déployés sur le terrain afin de lier la théorie à la pratique, chacun(e) allant créer son « village genre ». Le résultat du travail demandé aux acteurs du Projet orientera l’atelier sur le Genre dans une semaine.

Roger K. MANZEKELE

Militant du DAS

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