Kinshasa : sensibilisation sur la planification familiale et les soins complets aux avortements.
En Collaboration avec la Zone de santé de Kintambo et la Maternité de l’Hôpital Général de Kintambo, les Membres des GDR (Groupes de Réflexion), de la Plate-forme des Usagers (PUS), les Relais Communautaires et des Leaders locaux, Groupes d’action d’Etoile du Sud(EDS), sont en train de réaliser une grande activité de « sensibilisation sur la Planification familiale et les soins complets aux avortements. » C’est depuis le 30 avril 2022 dernier qu’ils sont parvenus à parcourir, y compris le porte à porte, 6 quartiers de la Commune de Kintambo, à savoir: Kilimani, Itimbiri, Lisala, Salongo, Tshinkela et Wenze. L’activité va s’étendre sur toute l’étendue de la Commune jusqu’aux quartiers Lubudi Luka et Nganda.
Jules Tembo, et Jolie Kyasinga, respectivement Président du GDR Wenze et Usager du quartier de même nom, se sont mis en tête de peloton des sensibilisateurs sur cette activité d’une haute portée Communautaire. Toute l’équipe (des sensibilisateurs) a eu à engager d’âpres discussions avec la population pour faire comprendre le mobile et le fond du message, surtout par rapport aux soins complets aux avortements pour des cas spécifiques. Et, les sensibilisateurs, in fine, sont parvenus parvenu à convaincre leurs groupes cibles.
Il sied de préciser qu’en RDC, l’avortement est condamnable par le Code pénal congolais. Cependant, le pays ayant ratifié le protocole de Maputo et des raison de santé communautaire, il y a des cas où l’on peut admettre l’avortement, par exemple : l’avortement thérapeutique (si la vie de mère est en danger), en cas de viol ( en RDC, le violences basées sur le Genre ont même déshumanisé des millions des femmes, car il y en a une seule femme violée par 8 personnes, imaginez quand elle tombe enceinte : qui sera le père de l’enfant ?), en cas d’inceste ( il y des cas dans plusieurs familles)…
Certes, ce n’est pas une mince affaire d’aborder toute ces questions dans la société congolaise, mais il y a des réalités sanitaires, parfois constituant un réel danger de santé publique, qui ne sauraient laisser indifférents les prestataires de soins et les travailleurs de santé. Faut-il mentionner également qu’il y a beaucoup des cas d’avortements qui se font clandestinement et qui sont à la base de pas mal de problèmes dans la société plus singulièrement chez les jeunes filles, lesquels problèmes sont vecteurs des cas non négligeables de décès.
Ayant suivi beaucoup de formations par rapport à la thématique « Santé sexuelle et reproductive » chez Etoile du Sud avec l’appui de ses partenaires ULB Coopération, Viva Salud, l’Association Catalane pour la paix(ACPAU)…, les membres des GDR, de la PUS, les Relais Communautaires, les Leaders Locaux… ont acquis beaucoup de compétences pour aborder avec brio les questions de santé sexuelle et reproductive au sein de la Communauté. Ils sont épris de courage, d’engagement et d’abnégation pour hausser le ton là où tout le monde parle trop bas ou n’en parle quasiment pas. C’est ainsi que, tout au long des Programmes et Projets passés, on les vu, grâce à la facilitation d’EDS, aller même vers les Églises et les Écoles pour y dispenser et relayer ces formations à l’attention des Responsables des Églises et des Encadreurs des fidèles.
Puissions-nous aussi rappeler, in fine, que les questions sexuelles et reproductives étant encore un tabou dans la société congolaise, beaucoup d’Églises n’acceptent pas facilement qu’on en parle ouvertement en public. Heureusement, qu’EDS et ses Groupes d’action ne baissent pas la garde pour briser ces tabous.
Roger Manzekele